Les Georges de ma vie
Il y a quelques mois, pour mon anniversaire, l'homme m'avait offert 2 places de concert pour George Michael. L'idée lui était venue en m'entendant dire que je l'avait vu à Montpellier pour mes 15 ans, mon premier concert, seule avec deux copines, et, Georges, (c'est le nom aussi de mon papa) nous avait accompagnés exprès d' Avignon.
C'était au Zenith, une queue de dingues, des ruades hystériques entres midinettes en furies pour s'approcher au plus près de l'icone tant fantasmée. Aux dires de OK et Podiums, c'est vrai qu'à cette époque, toutes les filles s'imaginait avoir une chance avec George. Le concert fut grandiose, plein d'étoiles nous sommes retournées à notre gentille vie de troisième, en continuant de rêver au beau George en écoutant ses cassettes.
Quelques années plus tard, je rencontrais un autre George au détour d'un épisode d'urgences, la série phénomène du moment. Figurez vous qu'il sortait en plus avec une parisienne, rencontrée dans un resto. Alors vous pensez, dans une autre dimension tout était possible!
Nous ne mentionneront pas la Robmania ultra contagieuse contractée depuis quelques temps avec crises et rechutes aiguës, ce ne serait pas fair play. Il faut dire que Clooney a laissé sa blouse au vestaire pour collectionner les tocades et la vie de patachon, là les dimensions ont du mal à se rapprocher.
Et voilà que Georgios Kyriákos Panayótou me fait un coming back à l'improviste, et l'homme, même pas jaloux qui m'offre d'aller voir son concert, elle est pas belle la vie?
Les choses changent un peu, la salle de concert est plus grande, le public n'est plus hystérique, et a quelques années de plus, la salle a des places numérotées.
Mais sa voix de velours n'a rien perdu, bien au contraire, elle nous a enveloppé de bout en bout, un jeu de lumière et une mise en scène magnifique, un concert assez jazzy avec beaucoup de reprises très crooner. J'y suis allée sans rien réécouter et la surprise des retrouvailles était parfaite. J'ai versé ma larme entre autres sur kissing a fool où j'avais la sensation qu'il la chantait pour moi. Une autre aussi sur une chanson d'Amy Whinehouse. Bien sur il a pris un petit coup de vieux, mais léger quand même, top classe et sexy dans son fidèle costume sombre Armani qui mettait en valeur son déhanché unique (pour moi avec celui d'Etienne Daho). Sur la fin, j'ai sauté de mon siège et la salle s'est enflammée, j'ai retrouvé l'hystérie de mes 15 ans à hurler devant la scène en dansant sur mes talons et attendre les rappels .Il s'est aussi souvenu de son passage à Montpellier il y a 23 ans, et moi aussi, merci George, tu nous as dit au revoir en français et mon coeur s'est pincé.
D'autres infos ici et là, et enfin ici pour découvrir ou redécouvrir.